Seconde partie de la publication de Zazie Todd

Seconde partie de la publication de Zazie Todd

Dans nos publications qui suivront tout au long de l’année nous reprenons certaines parties de publications de spécialistes reconnus et ajoutons nos commentaires issus des expériences et enseignements de l’ACCEFE. Seconde partie de la publication de Zazie Todd

Réticences à l’utilisation de méthodes amicales en éducation canine

Méthodes de dressage canin et bien-être animal

On ne connait pas le pourcentage de personnes utilisant des méthodes de dressage utilisant le renforcement positif en éducation et dressage canin. Plusieurs enquêtes conduites au Royaume-Uni, montrent une proportion allant de 16% (Blackwell et al., 2008) à 20% (Hiby et al., 2004), mais tous les participants de l’étude de Rooney et Cowan (2011) ont utilisé une combinaison de récompenses et de punitions. Dans l’étude d’Arhant et al. (2010) sur les propriétaires de chiens viennois, bien que 90% aient utilisé des récompenses souvent ou très souvent, 80% ont également utilisé une punition positive (généralement des secousses en laisse, des réprimandes ou le maintien du museau du chien). De nombreux propriétaires de chiens grondent leur chien s’il ne coopère pas et demandent au vétérinaire de médicaliser leur animal (Mariti et al., 2017). L’utilisation de méthodes aversives de dressage de chiens par leurs propriétaires, pour une partie au moins de l’éducation canine semble donc être répandue.

De nombreuses études montrent des effets négatifs de l’utilisation de techniques d’entraînement aversives avec des résultats comme une augmentation de l’agressivité, du stress et / ou des problèmes de comportement accrus (Arhant et al., 2010; Blackwell et coll., 2008; Casey et coll., 2014; Cooper et coll., 2014; Herron et coll., 2009; Hiby et al., 2004). On constate aussi l’absence ou la diminution du contact par le regard envers le propriétaire (Deldalle et Gaunet, 2014), ce qui aura des conséquences sur le lien humain-animal et la formation future.

L’utilisation des colliers étrangleurs et autres équipements coercitifs

On obtient de moins bons résultats en entrainement des chiens de travail en utilisant les colliers étrangleurs et autres systèmes coercitifs avec les chiens de travail et les animaux de compagnie (Arnott et coll., 2014; Blackwell et coll., 2012). En utilisant ces techniques et équipements le chien montre des signes de stress et une méfiance accrue vis-à-vis du conducteur (Schilder et van der Borg, 2004). Une revue de la littérature (Ziv, 2017) conclut que non seulement les techniques aversives ont des conséquences indésirables générant peur et agression, mais qu’elles peuvent même être moins efficaces que les techniques positives pour enseigner les comportements souhaités. L’utilisation de méthodes amicales personnalisées au chien et au conducteur réduit le risque de placement ou d’euthanasie (Syracuse et al., 2017). (6)

  • (5) Tout est ici question d’équilibre. L’éducation en renforcement positif utilise un renforçateur agréable, qui n’est pas nécessairement agréable, mais dont l’utilisation se doit d’être limitée dans le temps à la durée de l’apprentissage. Lorsque le comportement attendu est appris et acquis le renforcement cesse, le comportement reste. Comme tout ce qui est apprentissage et selon Pavlov les acquis s’éteignent avec le temps ; il convient alors de les réactiver par un nouveau renforcement généralement beaucoup plus court que l’apprentissage primaire.

La difficulté est aussi sémantique, dans les séquences d’apprentissage on ne devrait parler que de renforcement et non pas de récompense ; la récompense se doit d’être épisodique ou confirmer un comportement exprimé ayant une réussite exceptionnelle.

Les croyances et les attitudes des propriétaires de chiens à l’égard des méthodes de dressage peuvent être affectées par la situation juridique, la connaissance des positions des organismes professionnels, les méthodes utilisées ou recommandées par les dresseurs de chiens, la famille et les amis, et les méthodes promues ou vues utilisées à la télévision, dans les médias sociaux et sur Internet. Il peut également y avoir une certaine confusion sur ce qui constitue les méthodes humaines. De nombreux propriétaires de chiens sont encore influencés par l’idée de dominance dans l’entraînement basée sur des croyances selon lesquelles les chiens ressemblent aux loups. Malheureusement, cette approche encadre la relation entre les propriétaires de chiens et les propriétaires en termes antagonistes, suggérant que les chiens devraient obéir aux gens par respect et que le propriétaire doit être « dominant » (Todd, 2015). Cette approche conduit à des malentendus sur le comportement canin et encourage directement les gens à utiliser des méthodes de confrontation, telles que les « rouleaux alpha » (rouler le chien au sol sur le côté et l’y maintenir). (7)

  • (6) Il y a un historique lourd sur les méthodes d’éducation canines et plus largement animalière qui se réfère à la volonté humaine d’utiliser l’animal et le chien en particulier comme un outil. « Je le prends, je lui donne un ordre, il doit exécuter à la perfection ce que je souhaite ». L’éducation canine structurée a été développée d’abord par les militaires, cela remonte peut-être aux molosses des légions Romaines et peut-être encore plus tôt aux armées des peuples d’Asie Mineure et Egyptiens. En France cette idée prévaut jusque dans les années 1945 ou les premières publications à caractère éthologique vont amener Konrad Lorenz, Karl von Frisch, Nikolaas Tinbergen vers le seul prix Nobel décerné à des chercheurs spécialistes en éthologie. Au moment de leurs premières publications, peut-être inspiré par les publications de Lorenz, Schenkel va conduire une étude à caractère lui aussi éthologique, sur des meutes de loups vivant au zoo de Berne. Il établira une proximité comportementale avec des meutes de Husky à Zermatt et en tirera des conclusions définitives expliquant que les comportements sociaux des chiens sont proches de ceux des loups.

Malheureusement les dés de l’étude de Schenkel étaient pipés. Les loups du zoo de Berne n’étaient pas des meutes mais des rassemblements de loups de différentes provenances ce qui lors de l’appropriation des ressources, nourriture, espaces de repos, reproduction, générait des conflits. Or ces rassemblements de loups n’étaient pas des meutes, plusieurs éthologues dans les années 1990 expliqueront que les meutes de loups ont d’abord un caractère familial. De plus les comportements de loups captifs n’ont rien à voir avec les comportements des loups en liberté. Nous aborderons le sujet dans une prochaine analyse. Il en est de même pour les Husky en meute incarcérée, qu’elle relation collaborative se développe entre le pack et le conducteur ? Rarement une relation de complémentarité individuelle. Ce propos ne remet en rien en cause la qualité de la relation entre les packs de nordiques et leur conducteur, simplement la tâche dévolue aux chiens et acceptée par eux est prioritairement la traction, ils choisissent et remplissent ce rôle avec plaisir et abnégation ayant le sentiment qu’ils réalisent un travail indispensable à la survie du groupe interspécifique homme/chien de leur conducteur.

C’est cet historique qui a conduit aux méthodes d’éducation canine aversives, tu fais ce que j’exige, si tu ne le fais pas je te fais mal, si tu te rebelles je te tue.

FORMATION EDUCATEUR CANIN PROFESSIONNEL NIVEAU 1

FORMATION EDUCATEUR CANIN PROFESSIONNEL NIVEAU 1

La formation éducateur canin professionnel se déroule en 4 modules d’une semaine, elle se complète par la formation comportementaliste canin. Chacune de ces étapes donne lieu à une certification. L’ensemble de ces certifications conduit à la certification d’Etat Français enregistrée au RNCP sous le numéro 31935 Coach en Education et Comportement Canin

Les modules relatifs à la formation éducateur canin sont :

  • ECP1
  • ECP2
  • ECvCv
  • ECP3

La formation ECP1 : Educateur Canin Professionnel niveau 1

Ce premier module ECP1 est relatif à l’éducation canine en renforcement naturel. La notion de renforcement naturel définit les moyens dont nous disposons sans accessoires pour motiver le chien pour l’apprentissage de l’obéissance de base, dans les activités ludiques, pour la collaboration de l’homme avec son chien, ceci en utilisant la perception sensorielle des deux espèces : auditive, tactile, vocale.

Nous vous guidons pour savoir choisir dans ces domaines les actions motivantes et compréhensibles pour le chien. Nous vous aidons à interpréter les signaux que votre chien vous envoie lorsqu’il est connecté à vous. Nous vous expliquons comment répercuter vos capacités d’observation acquises à votre clientèle.

Vous participez à la formation avec votre chien. Contrairement à ce qui se pratique dans les autres centres de formation votre animal n’est pas isolé dans votre voiture ou dans sa cage de transport durant les enseignements théoriques, il est avec vous dans la salle de classe. Ainsi vous apprenez à gérer les groupes homme/chien dans les séquences de travail et de repos.

La formation se déroule soit près de Thonon au château d’Avully à Brenthone soit à Toulouse sud soit Paris ouest – Mantes la Jolie.

Vous ne venez pas pour dresser votre chien ; bien sûr il va progresser durant cette semaine, en particulier il saura interagir et collaborer avec ses congénères. Vous venez d’abord apprendre à enseigner aux propriétaires de chiens, vos futurs clients, à éduquer leur animal avec votre aide. Nous ne sommes pas dans une formation dresseur de chien, le chien éduqué par un tiers et remis clé en main à son propriétaire n’existe pas, c’est un leurre.

Nos enseignements couvrent bien sur l’éducation canine en cours individuel ou collectif mais aussi la collaboration homme/chien.

Pour devenir un vrai professionnel de l’éducation canine, inscrivez-vous à nos formations. Votre financement est possible par Pole Emploi, le CPF, les OPCO car nous sommes certifiés Qualiopi et RNCP.

Témoignage de Lise

Tout au long de mon apprentissage j’ai été encouragée, écoutée et fut étroitement suivie selon ma progression.
Mr Arnaud et ma tutrice se sont également adaptés à ma situation que ce soit au niveau de rythme de travail que personnel avec les aléas que j’ai pu rencontrer…
Des éléments qui m’ont aidé pour m’amener à effectuer ma formation en 1 an comme exigé par mon financeur.

L’ACCEFE analyse et commente une publication de Zazie Todd

Les réticences à l’utilisation des méthodes amicales en éducation canine

Analyse et commentaires d’une publication de Zazie Todd

Dans nos publications qui suivront tout au long de l’année nous reprenons certaines parties de publications de spécialistes reconnus et ajoutons nos commentaires issus des expériences et enseignements de l’ACCEFE.

Réticences à l’utilisation de méthodes amicales en éducation canine

Traduction partielle et commentaire d’une publication de Zazie Todd – spécialiste reconnue en comportement animal particulièrement chiens et chats. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages largement diffusés au niveau mondial. En 2018 elle publie une étude sur les méthodes éducatives pour nos animaux de compagnie et fait référence à une trentaine d’études publiées par de nombreux spécialistes.

Préambule

Malgré de nombreuses études recommandant l’utilisation de méthodes de dressage basées sur la récompense pour les chiens de compagnie, y compris une revue récente (Ziv, 2017), de nombreux propriétaires continuent d’utiliser la punition positive et le renforcement négatif (1).

(1) : Les termes punition positive, renforcement négatif, sont issus des travaux de Skinner qui classe les méthodes d’apprentissage en quatre catégories :

  • –  Renfoncement positif : le sujet gagne du plaisir à produire un comportement.
  • –  Renforcement négatif : le sujet à accès à un avantage plaisant qui lui est retiré s’il ne produit pasle comportement.
  • –  Punition positive : le sujet reçoit un désagrément s’il ne produit pas le comportement attendu.
  • –  Punition négative : le sujet est mis en inconfort permanent, l’inconfort cesse lorsqu’il produit lecomportement attendu.
    Les études de Skinner ont été transposées dans le domaine de l’éducation animalière avec pour certaines des adaptations issues des théories de la dominance et de la hiérarchie interspécifique. D’autre part dans les expériences de Skinner l’animal est mis dans une situation où il n’y a aucune variable de l’environnement. Ce n’est pas le cas dans en éducation animalière ou le sujet est sous contrôle d’un maitre ou d’un dresseur ou d’un conducteur.

Les problèmes de comportement sont la principale cause de décès des chiens de moins de 3 ans (American Veterinary Society for Animal Behavior [AVSAB], 2008a), et la perception d’un propriétaire d’un chien comme étant un « bon chien » est corrélée à la durée de vie du chien (Dr Eschel, 2010). Ces conclusions conduisent à s’interroger et conduire des recherches sur la meilleure façon d’accroître l’utilisation de méthodes appropriées par les propriétaires et les entraîneurs de chiens.

L’utilisation continue de méthodes de dressage qui comportent des risques (tels que la peur, l’agression, la douleur) et qui peuvent affecter négativement la relation entre le chien et le propriétaire peut être l’une des causes des problèmes de comportement canin, dans ce cas ces pratiques ne représentent certainement pas la meilleure façon de les résoudre.

Force est de constater que certaines personnes (y compris certains dresseurs de chiens et célébrités) ont des attitudes négatives à l’égard des méthodes de dressage sans cruauté et continuent d’utiliser et de promouvoir des techniques aversives.

Accroître l’adoption de méthodes de formation humaines implique non seulement d’enseigner aux gens comment les utiliser mais aussi de changer les opinions à l’égard de l’éducation canine afin qu’ils soient prêts à apprendre et à utiliser des méthodes basées sur la récompense (2).

(2) Bien noter la différence entre renforcement et récompense. La récompense n’a pour objectif que d’installer un contexte agréable entre l’animal et son conducteur. Le renforcement est le résultat agréable distribué à l’issue instantanée de la production d’un comportement attendu. L’utilisation excessif de la récompense va à l’encontre de l’apprentissage en renforcement positif. Le renforçateur devenu récompense devient un dû alors qu’il devrait un gain. Un psychologue humain nous dirait alors que comme avec l’enfant, de « l’enfant roi » nous préparons « l’animal roi ». Souvent dans les traductions de l’anglais vers le français le terme récompense est un faux ami dans la traduction, ce qui en France porte à confusion.

Cette étude donne un aperçu des obstacles à l’adoption de méthodes de dressage de chiens sans cruauté, résume les défis liés à la promotion de méthodes sans violence et suggère des orientations futures pour la recherche.

Pour être plus précis l’objectif du présent exposé se donne pour but d’aborder l’éducation canine en faisant référence à l’utilisation du renforcement positif et de méthodes punitives ainsi qu’à des méthodes non- aversives.

On les nomme aussi formations basées sur la récompense (2), cette approche étant adoptée par un certain nombre d’organismes professionnels (mais pas tous).

Les stratégies de gestion sans cruauté comprennent, sans toutefois s’y limiter, l’utilisation de harnais sans traction, la mise de couvercles sur les poubelles, l’utilisation de barrières pour animaux de compagnie pour séparer les chiens des enfants ou des autres animaux, et l’utilisation d’une muselière avec conditionnement préalable approprié en utilisant uniquement des techniques non punitives et non effrayantes.

La définition des méthodes basées sur la récompense sur le renforcement positif et la punition négative, et des méthodes aversives basées sur la punition positive et le renforcement négatif, est assez standard (¬par exemple, Greenebaum, 2010), et de nombreuses études sur l’éducation canine séparent les méthodes utilisées dans ce sens (Casey et al., 2014; Arhant et coll., 2010). Cependant, il existe des variations mineures dans la façon dont les méthodes ont été classées dans la littérature. Ces différences peuvent avoir pour conséquence de générer des confusions provenant des difficultés liées à la classification du langage utilisé par les gens ordinaires pour décrire les méthodes qu’ils utilisent, en mettant l’accent sur le renforcement positif par rapport à la punition positive avec moins d’attention accordée au renforcement négatif et la punition négative, et/ou l’utilisation de techniques statistiques plutôt que théoriques à des fins analytiques. En dehors de la littérature scientifique, les livres populaires de dressage de chiens n’incluent pas toujours de définitions claires (Browne et al., 2017) et le grand public n’étudie généralement pas la théorie de l’apprentissage. Par conséquent, bien que les mots « humain » et « basé sur la récompense » soient largement utilisés pour décrire les méthodes de dressage des chiens, ils ne sont pas toujours bien définis.

La littérature sur les méthodes de dressage des chiens est relativement réduite par rapport à celle sur les stratégies parentales. La recherche montre un lien étroit entre les châtiments corporels infligés aux enfants et les risques de résultats négatifs tels que les problèmes de comportement (Durrant et Ensom, 2012), et il existe de plus en plus de littérature sur les meilleures façons d’enseigner des stratégies parentales fondées sur des données probantes. Les attitudes à l’égard des châtiments corporels chez les enfants sont connues pour prédire l’utilisation de châtiments corporels (Taylor et al., 2011), il semble donc raisonnable de supposer que les attitudes à l’égard de l’utilisation de techniques aversives dans le dressage de chiens prédisent également l’utilisation de telles techniques. Par la suite, le cas échéant, l’étude s’appuiera également sur la littérature sur les programmes d’éducation parentale fondés sur des données probantes et sur les châtiments corporels infligés aux enfants. (3)

(3) Etude du comportement des chiens des Indiens Pitaguary (J-C Arnaud 2017). A la question « y-a- t ’il une différence entre le chien et l’enfant ? ». Réponse « non, sauf que c’est plus compliqué d’éduquer un enfant qu’un chien ».

Les méthodes de dressage sans cruauté sont un aspect important du bien-être animal des chiens de compagnie. Depuis les années 1960, le bien-être animal est défini en termes de cinq libertés. Ces libertés comprennent la liberté de vivre à l’abri de la peur et de la détresse et la liberté d’exprimer des comportements normaux. (4)

(4) En France ces notions ne sont que partiellement reconnues depuis 2015, année au cours de laquelle le législateur modifie le livre II du code civil : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent les animaux sont soumis au régime des biens. ». Cette évolution ne clôt pas le débat.

Le développement plus récent du modèle « des cinq domaines » comprend également des occasions de faire l’expérience de bien-être positif (Mellor, 2016). Ces approches du bien-être animal sont pertinentes pour les discussions sur le dressage des chiens de plusieurs façons : les techniques aversives peuvent causer de la peur et/ou du stress (Ziv, 2017). Les problèmes de comportement en eux-mêmes peuvent être dus à la peur et au stress que les méthodes aversives ne résolvent pas ; et certains problèmes de comportement peuvent être dus à l’impossibilité de produire un comportement normal. Par exemple, la peur des étrangers ou la peur de la manipulation du corps peut amener un chien à se cacher ou à être agressif, alors que l’impossibilité de mâcher aurait éventuellement permis de rediriger ces comportements en utilisant simplement des objets à mâcher.

L’entraînement utilisant le renforcement positif est lié à une augmentation des comportements de jeu (Rooney et Cowan, 2011). On constate que les gens aiment travailler pour gagner une récompense appelée « l’effet Eureka » (Mc Gowan et al., 2014). Cela signifie que l’entraînement par renforcement positif peut contribuer au bien-être positif en tant qu’activité d’enrichissement pour les chiens, tandis que les techniques aversives sont associées à des risques pour l’humain. (5)

(5) Ici on aborde la qualité de la relation maitre/chien. A l’ACCEFE nous pensons que cette relation se doit d’être riche et réciproque. Or, dans nos sociétés occidentales, le chien est introduit de force dans le milieu de vie de l’homme, milieu qui est, en particulier dans la vie citadine, partiellement ou totalement éloigné de ses besoins éthologiques fondamentaux. Ainsi dans cette relation il est nécessaire de guider l’animal dans ce milieu aversif, le maître doit devenir le guide, de maître il doit devenir référent. Il doit entrainer son animal à faire face à des situations souvent anodines pour l’homme mais souvent stressante pour l’animal. Si cette condition est satisfaite alors on peut le voir s’exprimer en utilisant sa perception sensorielle et venir ainsi compléter celle de son référent. Le référent devient alors un «homme augmenté», son animal un «animal augmenté» tout simplement de par l’évolution de la perception de la « dyade ».

En formation Educateur Canin, rencontre avec le premier ouvrage littéraire ou il est question de chiens

En formation Educateur Canin, rencontre avec le premier ouvrage littéraire ou il est question de chiens

Entre 1387 et 1389 Gaston Phoebus, comte de Foix aujourd’hui en Ariège, rédige le premier ouvrage ou il est question de chasse et de chien.
Ce livre, aujourd’hui archivé à la BNF (Bibliothèque Nationale de France) est considéré comme un ouvrage de référence majeure qui se consulte encore de nos jours.
Au château d’Avully les enluminures de l’ouvrage ont fait l’objet d’une reproduction murale dans la salle de chasse.
Le château d’Avully est aujourd’hui le point de référence des formations ACCEFE En Haute Savoie.
Toute l’équipe en formation Educateur Canin Professionnel a eu le plaisir d’être reçue dans cette salle accompagnée de leurs vingt chiens.
Instant magique lorsque le propriétaire du château vient nous expliquer l’importance culturelle de la chasse à cette époque et brosse un tableau des relations belliqueuses entre les territoires qui ne sont pas encore la France.